Néo-dandy

Le style néo-dandy est essentiellement masculin. Très élégant, il reprend les codes vestimentaires des années 1960.

Le tombé est impeccable, les matières nobles, aucun détail n’est laissé au hasard. L’apparence est extrêmement soignée, même si certains la conjuguent avec un peu plus de décontraction. Les marques sont réputées pour leur classicisme et leur excellence, la qualité est de rigueur, les vêtements sont cousus dans le respect des règles de l’art, par des confectionneurs avertis. Les cuirs utilisés pour les sacs, les ceintures, les chaussures sont parmi les plus prestigieux du marché. L’allure est toujours parfaite, en toute occasion, à la campagne comme à la ville.Elle donne aux hommes une silhouette fine et raffinée.

Ils endossent des cardigans cintrés, des chemises rigoureusement repassées et boutonnées, des pantalons ou des bermudas aux plis rectilignes, un peu amidonnés à l’ancienne. La fantaisie autorise le bas du pantalon intelligemment roulé, dévoilant des chaussettes au design réputé, et délicatement assorties à la petite laine, au foulard sortant de la poche extérieure de la veste. Les chaussures sont vernis ou en daim, elles semblent n’avoir jamais foulé le bitume, et encore moins la clé des champs. Le sac besace ou cartable est souple, maniable à souhait et pratique à glisser dans le coffre du scooter siglé lui aussi, tout comme le casque, rappelant les années folles.

Le dandy aime le luxe discret, déteste le bling-bling, les accessoires tapageurs et brillants, la dorure, le clinquant. Chacun cultive sa propre originalité, ressortant des boutons de manchettes de son grand-père, ou le mouchoir bleu marine, délicieusement parfumé, à peine ce qu’il faut. Il conjugue des atouts masculins et une aristocratie évidente d’autrefois, précieuse, mais pas trop, ne mettant pas en doute ses qualités masculines. Il peut se couvrir la tête d’une casquette de gavroche pour un effet un peu plus populaire, glisse sur son nez des lunettes old school, tandis que certains osent même s’affubler d’une canne ou d’une montre à gousset. Cette mode est vestimentaire, mais elle symbolise aussi un style de vie, ne se résumant pas à la seule apparence physique.

Elle est cultivée par un état d’esprit assez romantique, attaché à des valeurs sûres et fondamentales, à une éducation au cordeau, à une bienséance transmise de génération en génération ou découverte un peu par enchantement. Une tendance qui donne envie de prendre soin de soi, d’être toujours présentable aux autres, impeccablement mis et coiffé, les mains soignées, la peau de même, apprêté, mais juste ce qu’il faut. Quand les femmes en font leur propre interprétation elle est assez androgyne, empruntant les must have de leurs petits camarades, et cavalant élégamment chaussées de leur derbies plates et crème. Un style initié autrefois par leur mentor absolu, Yves Saint-Laurent.